Préserver la qualité de l’air
Qualité de l’air – idées reçues et pistes d’action
Vous avez peut-être vu les écrans ClearChannel affichant la qualité de l’air en direct dans la commune. Ce projet d’un an est le fruit d’un partenariat avec Airscan, via le soutien de Belfius. Cependant, ce n’est pas tout de savoir quelle est la qualité de l’air, il faut aussi pouvoir comprendre et agir en conséquence. Dans ce numéro, nous démystifions quatre idées reçues sur la qualité de l’air.
On est plus exposé à la pollution en tant que piéton ou cycliste
Faux ! De nombreuses études montrent que les usagers les plus exposés à la pollution sont en réalité les automobilistes. Effectivement, les polluants ont tendance à se concentrer dans l’habitacle. En favorisant la mobilité douce, vous réduisez donc la pollution de l’air et les émissions de gaz à effet de serre, mais vous vous protégez aussi. Sans compter qu’une mobilité active participe à un mode de vie sain. Le saviez-vous ? Vous séparer de votre véhicule vous permet de demander la Prime Bruxell’Air, que vous pourrez allouer à la mobilité active (ex : achat d’un vélo) ou collective.
Les véhicules électriques ne sont pas polluants
Oui et non… Les véhicules électriques permettent de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, et ne produisent pas de NOx , car il n’y a pas de moteur à combustion. Néanmoins, ils produisent des particules fines par le freinage, l’usure des pneus et du revêtement routier. Comme les véhicules électriques sont en général plus lourds que les véhicules thermiques, ces émissions de particules fines peuvent être égales à celles des véhicules thermiques, voire plus élevées, selon le contexte et le véhicule. Si vous en avez la possibilité, opter pour la mobilité douce ou les transports en commun sera toujours le moins polluant.
Le chauffage au bois est écologique
Ça dépend. Le bois bien géré est une source d’énergie renouvelable. Cependant, la combustion du bois (et de la biomasse en général) contribue fortement à la pollution de l’air en hiver, surtout les particules fines. Les feux ouverts et poêles à bois traditionnels sont les plus polluants et les moins efficients, choisissez donc plutôt un poêle ou une chaudière biomasse « écodesign », réduisant grandement la quantité de particules fines émise. D’ailleurs, depuis le 1er janvier 2025, seuls les appareils de chauffage au bois répondant aux normes d’écoconception européennes peuvent être installés à Bruxelles. Si vous vous chauffez à la biomasse, entretenez régulièrement vos installations et n’utilisez que du bois propre, sec et non traité – tout autre type de bois est considéré comme un déchet, qu’il est strictement interdit de brûler. Vous trouverez d’autres conseil sur le site de la campagne La Maîtrise du Feu de la Région Wallonne. En cas de travaux, envisagez des modes de chauffage moins polluants (pompes à chaleur, géothermie, etc.).
Si la qualité de l’air extérieur est mauvaise, il ne faut pas aérer
Que du contraire ! L’air intérieur continue à être d’avantage pollué que l’air extérieur. En cause, les vapeurs de produits utilisés dans la fabrication des meubles (ex : formaldéhyde), les produits ménagers et cosmétiques, le mode de cuisson, mais aussi le manque de ventilation qui laisse s’accumuler les polluants. Pour améliorer la qualité de l’air intérieur, choisissez des produits non-toxiques pour votre nettoyage et pour vos aménagements intérieurs (peintures, lasures), privilégiez les meubles de seconde main, et aérez au moins une fois par jour durant 15 minutes. Si vous suspectez que votre air intérieur vous cause des problèmes de santé, parlez à votre médecin traitant du service régional CRIPI, qui pourrait analyser les composant présent dans l’air de votre habitation.
Pour aller plus loin :
- Le site IRCELINE sur la qualité de l’air dans les trois Régions
- Le site bruxellois de la qualité de l’air
- Qualité de l’air et santé
- Le site du projet Pure Cities – Airscan