Mieux connaitre la faune

Connaissez-vous bien votre voisinage ? La chauve-souris qui vit à deux battements d’ailes de chez vous ? Le hérisson qui se faufile sous les haies ? Ce sont des voisins bien discrets, mais pourtant bien là, comme beaucoup d’autres espèces.

La ville est un univers à risques pour la faune sauvage, mais elle peut aussi offrir un refuge pour certaines espèces qui arrivent à s’acclimater. En milieu urbain, l’eau et la nourriture sont disponibles toute l’année. La faune et la flore peuvent compter sur toutes sortes de recoins, de craquelures dans les murs, de jardins plus ou moins entretenus, … et la verticalité des bâtiments plaît beaucoup aux oiseaux.

 

En pratique :

Saviez-vous notamment que notre commune propose de nombreux aménagements pour les martinets et les hirondelles ? Et qu’elle accueille chaque année un couple de faucons qui établit son nid au sommet de la maison communale.

Les martinets et les hirondelles

Chaque année, les hirondelles font des milliers de kilomètres en traversant mers et terres pour venir nicher chez nous. Face à la diminution constante et inquiétante de ces oiseaux, les associations Aves-Natagora en collaboration avec les associations locales Natura Woluwe et le quartier durable de Joli-Bois «Prenons le Temps» et  la Commune ont installé de nombreux nichoirs au sein d’écoles et sur les maisons de particuliers qui ont proposé de les accueillir.

En 2016, jusqu’à 72 nouveaux nichoirs furent installés à Sainte-Alix où est établie la colonie. C’est ainsi qu’en 2018, 55 nids occupés furent dénombrés à Woluwe-Saint-Pierre, un record depuis le début des relevés en 1992.

Hirondelles de fenêtre (Delichon Urbicum) – Evolution du nombre de nids occupés :

Colonies Commune 1992 2014 2015 2016 2017 2018
Mater Dei Woluwe-Saint-Pierre 42 39 30 31 15 15
Sainte-Alix Woluwe-Saint-Pierre / 4 6 14 20 40

Forte de ce succès, la commune a ensuite décidé de venir en aide à un autre oiseau passionnant : le Martinet noir (Apus apus), espèce en déclin partout en ville. Cet oiseau migrateur voyage entre l’Afrique et notre territoire où il ne réside que 3 mois par an (de mai à juillet). Son alimentation est essentiellement composée de petits insectes volants (moustiques, moucherons, etc.) dont nous sommes souvent contents d’être débarrassés durant la période estivale. L’urbanisation et la volonté actuelle – bien légitime d’ailleurs – d’isoler les maisons pour faire des économies d’énergie leur est hélas souvent fatale. Chaque fissure, chaque trou colmaté, les prive d’une cavité pour nicher.

Des nichoirs artificiels ont donc été placés sur des écoles et chez des particuliers à Woluwe-Saint-Pierre pour favoriser la reproduction des martinets noirs. En 2016, 30 nichoirs ont été placés (10 sur l’école communale du Centre, 10 sur l’école de Joli-Bois et 10 chez les particuliers).

En 2019, deux trous de boulin de l'église Saint-Pierre ont été aménagés pour pouvoir y accueillir des martinets.

Pour aller plus loin :

Depuis 2010, le groupe de travail Martinets d’Aves-Natagora se mobilise avec passion, à différents niveaux, pour protéger ces oiseaux fascinants mais menacés.

Les faucons pélerins

Saviez-vous que le faucon pèlerin est l’oiseau le plus rapide du monde ? Sa vitesse peut atteindre jusqu’à 110 km/h en poursuite et flirter avec les 400 km/h en piqué.

Espèce pourchassée pendant des dizaines d’années dans l’Europe entière, Bruxelles peut être fière d’accueillir chaque année des couples de faucons pèlerins (12 en 2018 !).

Et c’est à Woluwe-Saint-Pierre, au sommet de la tour de la maison communale, qu’un couple revient chaque année, depuis 2014, pour nicher. Avec face à eux, la vallée de la Woluwe et la forêt de Soignes, une zone NATURA 2000 de grande richesse biologique.

Début mars, chaque couple couve quelques œufs et l’éclosion des petits fauconneaux est prévue aux alentours de début avril. Pour pouvoir assister à cet événement hors du commun, des caméras ont été discrètement installées, vous permettant de vivre chaque instant en streaming HD sur le site web fauconspelerins.be.

Les faucons se sont adaptés à la ville au point d’être capable de chasser la nuit, à la faveur du dôme de lumière créé par l’éclairage public ; un comble pour un rapace diurne ! Ce qui leur offre une plus grande période pour chasser et qui augmente très probablement leurs chances d’élever avec succès une famille nombreuse.

Pour aller plus loin :

Les renards

Le renard roux (Vulpes vulpes) s’est établi au début des années 80 dans les zones boisées et les communes périphériques semi-urbaines de la Région de Bruxelles-Capitale, et plus particulièrement dans le sud-est de la ville. Commet toute autre espèce de mammifère indigène, il est strictement protégé. Il ne possède pas, par nature, un comportement agressif vis-à-vis des animaux domestiques ou de l’homme.

Le renard bruxellois s’est rapidement adapté à la ville où il a trouvé de la nourriture en suffisance, notamment sous la forme de déchets, n’hésitant pas à éventrer les sacs poubelles…au désarroi des citoyens.

Pour éviter ces désagréments (pouvant également être causés par les chients, les chats, les fouines et les corvidés), la commune met en vente des poubelles en dur d’une capacité de 80 litres. Et concernant les déchets organiques, les habitants de Woluwe-Saint-Pierre peuvent se procurer gratuitement un container orange en se rendant à l’administration communale.

Pour aller plus loin :

  • La faune bruxelloise
  • Si vous souhaitez découvrir quels animaux, plantes et insectes vivent dans vos quartiers, retrouvez le groupe local de votre région et participez aux activités proposées par Natagora

Les moineaux

Depuis les années 90, la population de moineaux domestiques (Passer domesticus) en milieu urbain a diminué de 95%. Cependant, avec votre aide, depuis votre jardin ou votre balcon, il est possible de les faire revenir partout à Woluwe-Saint-Pierre.

Une récente initiative citoyenne, initiée par deux Wolusanpétrisiens, vise à faire revenir et augmenter la population de cet oiseau sociable, vivant en groupe, et qui dépend en grande partie de nous pour nicher, s’alimenter et s’abreuver. Ils partagent leurs bons conseils sur le groupe Facebook Moineaux 1150.

Pour aller plus loin:

Les frelons asiatiques

Le frelon asiatique appartient à l'ordre des hyménoptères. Présent depuis quelques années à Bruxelles, cette espèce est considérée comme invasive (RÈGLEMENT (UE) 1143/2014 et RÈGLEMENT D'EXÉCUTION (UE) 2016/1141 )

Comment distinguer le frelon asiatique du frelon européen ?

Il y a près de 400 espèces d'abeilles en Belgique et sans doute plus encore d'espèces de guêpes mais seulement 2 espèces de frelons : le frelon asiatique et le frelon européen.

  • Le frelon asiatique est plus petit que le frelon européen. Il est noir et est reconnaissable à ses pattes jaunes et au bout de son abdomen orangé. Son nom scientifique est Vespa velutina nigrithorax.
  • Le frelon européen est rouge et jaune. C’est une espèce indigène très utile.  Il est recommandé de les préserver. Son nom scientifique est Vespa crabro

J'ai vu un frelon asiatique. Que puis-je faire ?

À l'heure actuelle, les signalements de frelons asiatiques font l'objet d'un suivi par le biais du site www.observations.be où vous pouvez directement enregistrer votre observation via ce lien.

Vous pouvez également signaler vos observations via l'application ObsIdentify: téléchargez l'application ObsIdentify pour android ou iObs pour iOS via ce lien.  Ce webinaire vous explique étape par étape comment débuter avec l'application.  A ce jour le tutoriel n’existe qu’en néerlandais.

A quoi ressemble un nid de frelons asiatiques au printemps ?

Au printemps, vous pouvez trouver des nids embryonnaires dans des endroits abrités, comme une cabane de jardin, un garage, une terrasse couverte, un nichoir, un grenier, etc. On peut aussi retrouver ces nids dans des haies ou dans des cavités abritées au niveau du sol.

On les appelle « nids primaires » et ont la taille d’une balle de tennis, se constitue d’une enveloppe en papier de fibre de bois et se trouve à faible hauteur du sol (moins de 4m de haut). Ils sont créés par les reines qui ont survécu à l’hiver.

Attention, plusieurs espèces de guêpes et frelons construisent le même type de nid au printemps. Il est important de s’assurer qu’il s’agit bien d’un nid de frelon asiatique

Ces nids sont occupés par la reine qui y pondra quelques œufs. Après la naissance des premières ouvrières, le nid va grandir très vite car la reine sera relayée par les ouvrières.

Si l’espace est insuffisant pour le développement du nid, la colonie migrera plus tard vers un nid « secondaire » dans un rayon d’environ 100m dans les alentours, souvent en hauteur.

Dès les premiers beaux jours de printemps, vous pouvez donc regarder attentivement dans et/ou autour de votre maison/terrasse/balcon/garage/abri de jardin/nichoir si vous apercevez d'éventuels nids primaires.

Dans ce cas, vous pouvez le signaler au groupe F via la page Facebook : Vespa Hunter 1150.  De préférence avec une photo où l’on voit le frelon dans ou autour du nid pour que nous puissions confirmer qu’il s’agit bien d’un nid de frelon asiatique. Ils recenseront votre nid et vous conseilleront sur la démarche à suivre.

À quoi ressemble un nid de frelons asiatique en été ?

Vers le milieu de l'été, +/- 70 % des nids primaires migrent vers un nouvel emplacement dans un rayon d’environ 100m autour du nid primaire, souvent en hauteur dans un arbre, à 10 - 15 mètres, voire plus haut. Ces nids appelés « secondaires » peuvent atteindre une taille de 1 mètre à l'automne. Après la chute des feuilles, on peut observer ces nids en forme de poire.

Les nids de frelons asiatiques, comme les nids d’autres hyménoptères, périclitent en hiver.  Le nid ne sera pas réutilisé l'année suivante.

Seules les abeilles mellifères (apis mellifera) ont développé une intelligence collective leur permettant de vivre en colonies qui survivent à l'hiver (grâce au miel!).

Il reste utile de continuer à signaler les nids, même si ceux-ci ne sont plus actifs, parce que les notifications permettent de surveiller la progression de l'espèce.

 

Je vois beaucoup de frelons sur/dans des buissons et soupçonne la présence d’un nid, que je ne vois pas. Que puis-je faire ?

Les frelons sont attirés par le nectar des fleurs qui leur sert de nourriture.

  • Au printemps, les frelons peuvent chercher du nectar sur le cotonéaster rampant, les prunelliers, les pruniers, le mahonia, etc.
  • En été, les frelons recherchent plus de protéines et vont donc s’attaquer aux autres insectes, et notamment aux abeilles. On peut néanmoins les retrouver dans les pommiers ou d’autres arbres fruitiers où il se nourrissent du jus sucré des fruits.
  • En automne, il n'y a plus beaucoup de plantes à fleurs. En conséquence, les frelons asiatiques affluent parfois en masse vers la vigne, le lierre, la symphorine, la renouée du Japon ou sur le mahonia qui refleurit en toute fin de saison.

Ce nombre élevé de frelons ne signifie pas qu'il y ait un nid dans ces buissons. Un frelon se déplace jusqu'à 2 km de son nid pour trouver de la nourriture.

En cas de doute sur la présence d’un nid, vous pouvez toutefois le signaler via ce lien.

Quand est-il utile de rechercher activement les nids ? Et comment faire ?

Il est utile de rechercher activement les nids primaires au printemps, et les nids secondaires à partir du mois de juin et jusqu’à la fin de l’automne.

La méthode de recherche de nids secondaires est expliquée ici.

J'ai observé un nid. Que puis-je faire ?

Si vous le pouvez, tentez de prendre une photo claire du nid.

Dans tous les cas, ne vous approchez pas à moins de 5 mètres d'un nid.

Au printemps, si vous le pouvez, tentez également de photographier l’insecte.

C’est sur base de la photo du nid ou des frelons que la validation pourra être faite.

Si le nid représente un danger et nécessite une intervention urgente, il est préférable de contacter immédiatement les pompiers au 112. Par exemple si le nid se trouve au-dessus de la voie publique, près d’une école ou d’un lieu fréquenté.

Dans le cas d'une intervention non urgente, contacter le 1722 par téléphone ou remplir le formulaire « guêpes » sur 1722.be. Il est également possible de faire appel à un désinsectiseur privé.

Nous vous conseillons de signaler ce nid sur Observations.be via ce lien ou sur l'application ObsIdentify sur android ou iObs sur iOS téléchargeable via ce lien.

Ne tentez pas d’intervenir vous-même !

Seuls des pompiers ou les désinsectiseurs sont équipés et habilités pour neutraliser un nid de frelons asiatiques.

Il est inutile d’avertir les pompiers ou les désinsectiseurs après les premières gelées nocturnes.

J'ai observé un nid de frelons européens. Que puis-je faire ?

Le frelon européen est une espèce indigène utile. Il est recommandé de le maintenir en vie s'il n'y a pas de nuisance. En cas de danger manifeste, il est préférable de contacter un désinsectiseur privé pour enlever le nid.

Où dois-je signaler un nid en région bruxelloise ou en périphérie ?

Il est préférable de signaler votre nid dans la région où il se trouve :

En Région Bruxelloise: sur le site Observations.be

En Flandre : https://vespawatch.be/report-nest/

En Wallonie : http://observatoire.biodiversite.wallonie.be/enquetes/enquete.aspx?e=invasives&tax=Vespa_velutina

La neutralisation est-elle gratuite ?

Les pompiers interviennent gratuitement en région Bruxelloise. Il est possible que les règles changent en 2024. Cette information sera mise à jour sur ce site communal en cas de modification.

Les désinsectiseurs privés facturent leurs prestations au même titre que les destructions de nids de guêpes.

Un nid de l'année dernière est-il réutilisé ?

Non, un nid de l'année précédente n'est pas réutilisé. La neutralisation n'est plus nécessaire. Il est cependant toujours utile de continuer à signaler vos observations parce que celles-ci sont utilisées pour surveiller l'espèce.

Qu’advient-il de mon signalement de nid ?

Votre signalement sur Observations.be fait l'objet d'une vérification par une équipe de validateurs bénévoles. Cela peut prendre quelques jours. Les pompiers ont également accès à cette base de données.

Les signalements sur cette plateforme sont très utiles car ils permettent d’éviter que les pompiers se déplacent plusieurs fois pour un même nid.

Puis-je piéger et au moyen de quel type de piège ?

Dans un piège à guêpes courant ou un piège non sélectif, tous les insectes se noient. En toutes circonstances le fait de placer ce type de pièges n'est pas recommandé parce que ces pièges éliminent de nombreux insectes très utiles et précieux pour la biodiversité.

Un piège sélectif vise lui aussi à capturer certains insectes. Il dispose d’orifices d’entrée et de d’échappement de tailles différentes. Par exemple, les insectes plus grands que le frelon asiatique ne peuvent normalement pas y rentrer et les insectes plus petits peuvent normalement toujours sortir du piège.

Si vous placez malgré tout un piège sélectif, il est important de toujours l'utiliser correctement et de libérer toute autre espèce non ciblée en temps utile. Assurez-vous que les insectes ne peuvent pas se noyer dans le liquide servant d'appât, par exemple, en plaçant une éponge au fond du piège. Veillez à visiter le piège chaque jour et à remplacer le liquide attractif très régulièrement.

Seule la capture de reines fondatrices au printemps est utile, pendant 40 à 60 jours, suivant une première vague de chaleur. Après cette période, la reine ne sortira plus du nid et la population de frelons asiatiques augmentera rapidement jusqu’au début de l’hiver. Toute capture d’ouvrières est donc peu efficace.

Pour aller plus loin:

Dans la majorité des communes bruxelloises, il existe une page Facebook dédiée à la thématique :

Vespa Hunter + le code postal de votre commune. Par exemple, à WSP, le groupe Vespa Hunter 1150 .

Il existe également le blog du groupe F à Bruxelles.

Vous n’avez pas trouvé réponse à vos questions ?  environnement@woluwe1150.be